On entend souvent parler de best-seller pour les livres, mais ces derniers sont rarement caractérisés. À l’inverse par exemple des disques d’or ou de platine, qui correspondent à un nombre précis d’albums vendus, et qui sont souvent remis lors de festivals, les ouvrages littéraires présentent un certain flou pour tout ce qui constitue leur succès.
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Des chiffres flous
Dans de nombreux magazines ou sur des sites publics consacrés à l’édition, il n’est pas rare de voir figurer les listes des meilleures ventes. Si certains auteurs restent souvent en haut des podiums, comme Marc Levy ou Guillaume Musso, en France, il semble logique de considérer que leurs titres sont des best-sellers. Combien de livres ont-ils vendus pour autant ? Ce n’est pas toujours indiqué.
Il faut en effet fouiller un peu plus loin pour savoir ce que représente un best-seller, pour un livre. L’institut GFK aime les chiffres et son bilan des meilleures ventes annuelles de livres n’en manque pas.
On y apprend ainsi qu’en 2019, les trois meilleures ventes sont des titres suivants :
- une bande dessinée, Astérix, La fille de Vercingétorix, avec 1,573 millions d’albums vendus
- un format poche, La jeune fille et la nuit de Guillaume Musso, avec 565 237 exemplaires vendus
- et un grand format La vie secrète des écrivains, du même auteur, vendu à 391 000 exemplaires.
Ces données sont déjà plus précises mais, comme vous le voyez, il existe de grandes différences entre chaque échelle du palier.
Un best-seller, c’est un livre qui se vend bien ?
Un best-seller, c’est un livre qui rencontre ses lecteurs. De préférence en grand nombre. Néanmoins, tout est relatif. Les quantités de livres vendus au format poche ne sont pas les mêmes qu’au grand format, par exemple. Un best-seller dans le domaine des essais philosophiques n’aura pas autant de lecteurs qu’un autre dans le registre de la littérature jeunesse. Tous sont pour autant des best-sellers… dans leur catégorie littéraire.
Un best-seller, ce pourrait donc juste être ça : un livre qui se vend mieux que les autres du même genre. Ce qui reste très subjectif : faut-il compter sur un mois, un an, sur l’ensemble de la vie de l’auteur ? Et puis, si un auteur vend un jour 300 exemplaires de son roman, alors que le précédent s’était vendu à 100 personnes seulement, peut-on parler de best-seller ? En effet, à l’échelle du temps, le best-seller de tous les livres reste la Bible. Et durant les cinquante dernières années, Harry Potter fait partie du top 3 des livres les plus vendus.
Bref, l’appellation best seller reste tout approximative. D’autant qu’il suffit souvent de proclamer qu’un livre est un best-seller… pour qu’il demeure un certain temps en haut des meilleures ventes. De nombreux lecteurs suivent ainsi ces indications pour choisir les ouvrages qu’ils vont parcourir.
Bref, la valeur d’un best-seller, c’est uniquement celle que vous voulez lui accorder. Et le public étant roi, peut-être est-ce vous qui déciderez, par vos achats, des best-sellers de demain !